- Maxime Aufrand
Clé de vie : Rien ne t'appartient.
Actualizado: 18 nov 2020
Lucia Miele est une Grande Femme que j’ai rencontrée ici sur l’île de Mallorca il y a deux ans sur un marcher de noël dans l'ambiance magique de Palma.
Elle a perdu son bébé et en a fait un livre: "Hija del Tantra"
Elle m’a fait prendre conscience à travers son histoire que rien ne t’appartient, pas même la chaire de ta chaire…
Et si t’y penses, c’est pareil pour n’importe quel bien matériel.
Même quand tu crois être propriétaire, tu ne l’es pas à 100%.
Même quand tu reçois un héritage, tu ne le détiens pas à 100%.
Je ne t’apprends donc rien si je te dis que tu peux te retrouver sans rien du jour au lendemain.
On pourrait me dire « oui c’est sûr que si on pense comme ça, on ne vit plus ! »
Justement, c’est au moment où tu as fondamentalement conscience que chaque chose que tu vis peut s’en aller en un instant que tu te mets à vivre pleinement chaque instant.
Combien de fois on a des choses qui nous faisaient saliver et qui n’ont plus de goût à partir du moment où on se dit qu’elles nous « appartiennent » ?
Mais si on nous disait qu’il nous restait 24 heures à vivre, quelle serait la qualité de cette journée ?
Quel niveau de gratitude tu aurais pour chaque chose vécue dans cette journée ?
Penserais-tu à te plaindre ou à aimer ?
Penserais-tu à aller faire des reproches à certaines personnes ou à dire « Merci » et « Je t’aime » à ceux qui te sont chers ?
Alors bien sûr, nous sommes humains, parfois on est content, parfois on se plaint et c’est normal.
On ne va pas se flageller pour ça.
Mais le fait de cultiver l’idée que rien ne t’appartient te permet de nourrir la gratitude de vivre.
Vivre chaque instant comme si c’était le dernier te permet de l’apprécier dans son entièreté.
Cette gratitude donne alors naissance à ce que l’on recherche tant : L’Amour
Cette chose qui est la base de tout, que l’on recherche tant partout mais qui est déjà en nous…
Au final : la « vraie » vie ne réside pas dans ce que tu vis mais dans ce que tu ressens pendant que tu le vis.
On peut vivre la même chose mais ressentir quelque chose de totalement différent.
Plus ce que l’on ressent se rapproche de l’Amour, de cette chose intérieure qui peut nous faire sourire, fermer les yeux, inspirer et pleurer de paix; et plus nousvivons vraiment, intensément.
Et n’as-tu jamais remarqué que lorsqu’une personne que tu aimes meurt, la grandeur de ton amour se libère ?
C’est une force inexplicable. Un pouvoir presque surnaturel qu’on a du mal à comprendre.
Cette intensité naît donc de la reconnaissance de la beauté et de la préciosité de cette chose que tu peux perdre à tout moment.
En avoir conscience avant que tu ne la perdes, est ce qui te fera gagner.
Et quand je dis « gagner » je souhaite dire « gagner vraiment » ta vie, c’est-à-dire, apprécier ce moment sur terre en aimant intensément les éléments qui t’entourent, les personnes que tu rencontres, les moments que tu vis.
Je pense que c’est ça aimer.
Je pense que c’est ça la vie.
Au-delà de ce que l’on vient de dire.
Savoir que rien ne t’appartient te prépare un peu à la mort.
Ca n’enlève pas la souffrance mais cultiver cette conscience permet d’apprécier pleinement ce que l’on a avant que cette chose, ce moment, cette personne ne parte
Au final, c'est parce que tu as conscience de la mort que tu fais quelque chose de ta vie.
Et avoir le pouvoir d’agir, c’est avant tout avoir le pouvoir de vivre.